Deux mots sur la pétition
http://petition.lautre.netC'est une initiative individuelle, apolitique et asyndicale: la masse des étudiants s'étant trouvée prise par surprise par une poignée d' """étudiants""" bien organisés, spécialisés dans la constitution et la prise de contrôle des AG, je savais bien que beaucoup se sentiraient désemparés, et j'ai donc décidé de leur proposer cet outil. A vous de vous en servir.
Cette pétition fonctionne sur le moteur de "Sauvons la recherche" et les signatures ne sont prises en compte qu'après validation des e-mails. C'est du sérieux. Cela n'a pas empêché les bloqueurs de tenter d'introduire frauduleusement des signatures fantaisistes ou insultantes. Alors quand on parle de piratage, il faudrait voir de quel côté il vient. Les bloqueurs, dont les méthodes remontent à mai 68 ou à octobre 1917, ont l'air très mal à l'aise avec l'utilisation de la technologie dans une démocratie moderne.
Certains d'entre vous préféreraient une pétition papier en complément? Très juste: qu'ils se prennent en main et la fassent signer. C'est VOTRE pétition, pas la mienne. Mon rôle a été de donner une impulsion et de créer une structure pour fédérer les étudiants qui veulent travailler. Il faut une vaste mobilisation étudiante pour résister aux bloqueurs.
Cela dit, je doute de l'effet de la pétition sur M. le Président, celui-ci renvoyant systématiquement aux décisions de "l'AG des étudiants".
L'Assemblée générale pose selon moi de graves problèmes, qui révèlent, moins d'ailleurs chez les bloqueurs que chez les anti-bloqueurs, un déficit grave de culture démocratique.
Petit rappel (après tout, je suis prof, mon boulot est de vous apprendre des choses): pour qu'une assemblée soit considérée comme légitime, un vote, même à bulletin secret, n'est pas suffisant. Beaucoup d'anti-bloqueurs font porter leurs revendications sur ce seul point, qui me paraît très insuffisant.
Il faut, pour qu'une assemblée puisse se targuer d'être démocratique: une convocation claire de ses membres, un contrôle de ses participants, la désignation d'un président de séance suffisamment neutre, le vote d'un ordre du jour, des statuts, une périodicité, la publication des minutes et des comptes rendus des débats, etc., etc. Ces procédures sont des formalités, mais ces formalités sont
les garanties d'un fonctionnement démocratique. . N'importent quels gugusses qui votent n'ont jamais suffi à fonder un fonctionnement démocratique. La démocratie ne se réduit pas à un vote (même en comptant les voix sans se tromper... même si c'est un début).
C'est ainsi qu'on fait non seulement dans les institutions de la République, mais dans n'importe quelle association, entreprise, copropriété, etc. Partout où règne un semblant de démocratie ou du moins de justice.
Bon courage!